L’Évangile de Marc débute par un prologue qui donne la couleur de l’œuvre entière. Il s’agit du « Commencement de la Bonne Nouvelle de Jésus, Christ, Fils de Dieu ».
Celui qui va se révéler petit à petit au cours de l’Évangile est un homme, Jésus de Nazareth, qui a un passé humain et une existence terrestre culminant dans sa mort. Il s’insère dans l’histoire d’un peuple concret qui attend un Messie annoncé par les prophètes (Isaïe 40). Finalement cette annonce prophétique se réalise dans la personne de Jean le Baptiste qui désignera ce Messie.
Comme bon nombre de ses contemporains, Jésus se fait baptiser par Jean dans le Jourdain. Son baptême s’accompagne d’une expérience profonde de Dieu qui va déterminer son engagement parmi les hommes. Une communication s’établit entre le ciel et la terre, entre Dieu et l’humanité. Jésus se situe face à Dieu et le baptême qu’il inaugure est un baptême dans l’Esprit Saint.
La voix venant du Ciel : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé » donne le sens de cette expérience. Il est en effet nécessaire d’entendre la Parole de Dieu pour saisir la signification de ce que l’on voit et découvrir le sens de l’expérience que l’on vit. Cet homme est le « Fils bien-aimé » du Père.
Dieu intervient ainsi dans l’histoire humaine en Jésus de Nazareth, enraciné dans une histoire bien réelle et concrète. En lui désormais, toute personne peut se sentir interpelée par Dieu et découvrir sa filiation de fille et de fils de Dieu.
Notre vie de baptisés est-elle un témoignage radical de cette filiation ? Quelle que soit notre histoire personnelle de vie, il y a du grain à moudre dans chacune de nos existences.
Soyons fiers de vivre notre baptême qui fait sens par les temps qui courent !
Père Claude Maillard
Le Père Claude Maillard est un Père Blanc (missionnaire d’Afrique), il vit à l’Africanum à Fribourg et est en charge de l’accueil des visiteurs.