Des vacances ressourçantes ?

Comment abordons-nous ces deuxièmes vacances d’été, sous l’ère covid ? Avons-nous fait émerger une liberté qui s’épanouit en dépit des contraintes ? Un philosophe romain, qui n’est autre que l’empereur Marc Aurèle, a des paroles de sagesse qui nous font redire que tout n’est pas dans la plage ou la balade : c’est un pèlerinage en direction du cœur qui nous ressourcera…

Nulle part l’homme ne trouve de retraite plus tranquille que dans sa propre âme.

« Ils se cherchent des retraites, chaumières rustiques, rivages des mers, montagnes : toi aussi, tu te livres d’habitude à un vif désir de pareils biens. Or, c’est là le fait d’un homme ignorant et inhabile, puisqu’il t’est permis, à l’heure que tu veux, de te retirer dans toi-même. Nulle part l’homme n’a de retraite plus tranquille, moins troublée par les affaires, que celle qu’il trouve dans son âme, particulièrement si l’on a en soi-même de ces choses dont la contemplation suffit pour nous faire jouir à l’instant du calme parfait (…). Donne-toi donc sans cesse cette retraite et, là, redeviens toi-même. Trouve-toi de ces maximes courtes, fondamentales, qui, au premier abord, suffiront à rendre la sérénité à ton âme et à te renvoyer en état de supporter avec résignation tout ce monde où tu feras retour. »*

Bel été !

Abbé Alexis Morard, doyen

*Marc Aurèle, Pensées, in Les Stoïcidens, trad. E. Bréguet, Paris, La Pléiade, Gallimard, 1962, IV.