Chaque année, en ce quatrième dimanche de Pâques, la liturgie nous parle du bon pasteur. Le symbole du berger qui conduit son troupeau est présent dans tout l’ancien orient, pour désigner les rois et les chefs de clans. Dans la Bible, cette image s’applique aussi à Dieu, le pasteur de son peuple.
Donner sa vie
Dans l’Évangile, Jésus se présente à tout le peuple d’Israël comme étant « le bon pasteur », « le vrai berger », au sens où personne d’autre que lui ne prend autant soin de ses brebis. Il a donné sa vie pour elles. Il n’a pas fait défection au moment de la Passion, car « le vrai berger donne sa vie pour ses brebis », dit Jésus. Contrairement au berger qui, en fait, n’est rien d’autre qu’un mercenaire au service de lui-même.
Connaître
« Le bon pasteur, le vrai berger » connaît ses brebis. Connaître, pour la Bible, signifie aimer. Et cet amour est réciproque. Le bon berger connaît ses brebis, et ses brebis le connaissent. Cette connaissance, Jésus n’hésite pas à la comparer à celle du Père pour le Fils, du Fils pour le Père : « Je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent, comme le Père me connaît, et que je connais le Père ».
D’autres brebis
Cette image du Pasteur, Jésus l’étend aux dimensions de toute l’humanité. Il est le Pasteur universel. D’une manière ou d’une autre, tous les hommes font partie de sa bergerie. La communauté de Jésus est à la fois le petit troupeau des personnes qui le connaissent et lui sont fidèles, et la foule immense de celles et ceux qu’il sauve très largement.
Journée mondiale de prière pour les vocations
En ce quatrième dimanche de Pâques, l’Église nous appelle à prier pour les vocations. Entendons bien le mot « vocation » : il ne s’agit pas seulement de la vocation de prêtre ou de religieux-se. La vocation concerne chaque baptisé. Quelle est cette vocation qui nous concerne tous ? Choisir de se laisser conduire par le « bon berger » et non par des « mercenaires ». Répondre à l’appel du « vrai berger » et non pas à celui des faux.
Ce dimanche est un beau dimanche. C’est un dimanche de tendresse, de douceur, car Jésus, notre « bon pasteur », prend soin de nous : « Le Seigneur est mon berger, je ne manque de rien » (Ps 22, 1).
Sr Josiane Borgeat,
Sainte Ursule