L’ÉVANGILE DE CE DIMANCHE nous présente Jésus à la fois comme le bon berger et comme la porte par où passent les brebis (Jn 10, 1-10). Deux images qui sont des symboles forts pour notre vie intérieure. Ce qui frappe en premier, c’est la relation de confiance entre le pasteur et son troupeau. Le bon berger connaît chacune de ses brebis et les brebis reconnaissent sa voix et le suivent en toute confiance. Cette comparaison nous rappelle que le Christ est allé jusqu’à donner sa vie pour ses ouailles ; au contraire du mercenaire qui fait son job pour de l’argent et qui s’éclipse au moindre danger.
À plusieurs reprises, Jésus a exprimé sa préoccupation pour les foules qui le suivaient, parce qu’elles étaient des brebis ‘égarées’, sans pasteur. Il est écrit qu’il les enseignait longuement. Bien plus, depuis sa mort et sa résurrection, tout a changé : le Christ mène au Père, à notre Dieu qui nous aime. Alors, comment ne pas évoquer le baptême, où chacune et chacun entre personnellement dans l’intimité de Dieu, ayant revêtu le Christ.
Par deux fois, Jésus déclare : « Moi, je suis la porte. » Le Christ est donc le passage obligé pour parvenir au Royaume : là où nous serons pleinement en Dieu qui nous aime et veut notre bonheur. Ainsi donc, suivre le Christ, c’est s’enrichir de son enseignement (la Parole de Dieu), du témoignage de sa vie donnée et des sacrements. Trop de chrétiens l’oublient, au risque de se tromper de porte !
En fin de compte, la spécificité de notre vie de foi avec le bon pasteur est que nous avons à vivre ensemble en dialogue et en intimité avec Dieu, sans craindre l’avenir. En ce temps de pandémie meurtrière, laissons-nous porter par cette parole d’espérance : « Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance. » (Jn 10, 10).
P. Georges Conus

Georges Conus est prêtre auxiliaire au service des paroisses de l’UP Saint-Joseph depuis de nombreuses années. Il est particulièrement actif dans la pastorale des baptêmes et la diaconie (Action de Carême).