Protéger les plus vulnérables et retrouver l’espoir

Dans son communiqué du 8 septembre dernier, le Conseil fédéral a indiqué les nouvelles dispositions sanitaires en vigueur pour freiner la propagation du coronavirus. Par ailleurs, il constate que « la part de la population non immunisée reste trop élevée pour empêcher une nouvelle et importante vague de contamination ». De leur côté, l’Église évangélique réformée de Suisse et la Conférence des évêques suisses « soutiennent les mesures supplémentaires visant à freiner la propagation du coronavirus ».

Dans une interview parue dans la presse italienne en janvier, le Pape avait déjà déclaré que « nous devons retrouver espoir et faire confiance, de nos jours, à la science : grâce au vaccin nous commençons progressivement à apercevoir la lumière à nouveau, nous sommes en train de sortir de ce mauvais rêve ».

Les Églises nationales « considèrent qu’il est de leur devoir de pouvoir continuer à célébrer des offices religieux sûrs et ouverts à toutes les personnes. Elles vont faire tout leur possible pour éviter les contaminations des participantes et participants à ces célébrations ». Ainsi, chaque paroissienne et paroissien est appelé à se joindre à l’effort commun, afin de protéger sa santé et celle des autres, pour la poursuite des activités humaines et de la vie sociale, pour les rassemblements, qu’ils soient religieux, culturels ou sportifs.

Il ne s’agit pas seulement de disposer de soi et de décider pour soi, mais aussi de prendre soin des autres et de protéger les plus vulnérables. Dans son message vidéo du 18 août dernier, le Pape François insiste : « Se vacciner, avec des vaccins autorisés par les autorités compétentes, est un acte d’amour. Amour pour soi, amour pour sa famille et ses amis, amour pour tous les peuples. L’amour est également social et politique, il y a un amour social et politique, il est universel (…) Se vacciner est un moyen simple mais profond de promouvoir le bien commun et de prendre soin les uns des autres, en particulier des plus vulnérables ».

Si nous vivons le combat contre le coronavirus comme un acte d’amour, il peut nous garantir la joie d’être ensemble et nous ouvrir à une espérance nouvelle. Acte d’amour… promotion du bien commun… prendre soin des autres… faire confiance… Ce ne sont pas des mots ou des expressions utilisés à la légère ou privés de sens et d’engagement. Peut-être y a-t-il pour chacune et chacun de nous une invitation à la réflexion : est-ce que l’exercice de ma liberté est qualifié par l’amour, ordonné au bien commun, respectueux des autres ?

abbés Philippe Blanc et Alexis Morard