Dimanche 18 septembre 2022 | abbé Philippe Blanc
En écho à l’évangile de ce dimanche, nous entendons Jésus nous dire : Vous n’avez qu’un seul maître, le Christ (Mt 23,10). Écrivant aux Corinthiens, saint Paul s’exprime ainsi : je n’ai rien voulu connaître d’autre que Jésus Christ, ce Messie crucifié (1Co 2,2). Et dans la liturgie de l’Église, lors de la préparation du cierge pascal, le célébrant prononce ces paroles : Le Christ, hier et aujourd’hui, commencement et fin de toutes choses, alpha et oméga ; à lui, le temps et l’éternité, à lui la gloire et la puissance pour les siècles sans fin.
La voix et le témoignage des prophètes préparaient l’avènement du Messie de Dieu, Prince de la paix. L’annonce faite par l’ange Gabriel est explicite : celui qui va naître sera saint, il sera appelé Fils de Dieu (Lc 1,35). Au lendemain de la résurrection, l’apôtre Thomas reconnaît mon Seigneur et mon Dieu (Jn 20,28).
Ainsi, dans ce que nous sommes et dans nos engagements, dans nos projets et nos programmes, dans nos discussions et nos rencontres, nous sommes chaque jour invités à accueillir le Christ, à nous mettre à l’écoute de sa parole et à vivre de sa vie. La mission à laquelle nous collaborons toutes et tous dans la diversité de nos vocations personnelles n’est pas « notre » mission, mais celle que nous avons reçu de lui par la médiation de l’Église. La parole que nous transmettons n’est pas « notre » parole, mais l’évangile de Jésus-Christ, qui est Vérité et Vie. L’Église dont nous sommes toutes et tous les pierres vivantes n’est pas « notre » Église, mais l’Église que Jésus a aimée et pour laquelle il s’est livré, cette Église resplendissante, sans tache, ni ride, ni rien de tel et qu’il voulait sainte et immaculée (Ep 5,27).
L’unique maître nous fait confiance en nous associant à son œuvre et en faisant de nous ses témoins et ses messagers pour le monde de ce temps. N’oublions pas de revenir sans cesse au Christ de manière à pouvoir chaque jour repartir de lui.