« Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle ! »
( Mc 1, 15 )
Le temps du carême, commencé ce mercredi des Cendres, est une chance qui nous est offerte pour revenir à la source de notre baptême, de notre vocation à la sainteté, en nous tournant vers Dieu. C’est aussi un parcours sur lequel reflue la joie pascale.
Un auteur français (Christian Bobin) a écrit : « Dire de quelqu’un qu’il est saint, c’est simplement dire qu’il s’est révélé, par sa vie, un merveilleux conducteur de joie – comme on dit d’un métal qu’il est bon conducteur quand il laisse passer la chaleur sans perte ou presque. » Et si, pendant ce carême, nous prenions la joie comme boussole, pour devenir des conducteurs de joie pour notre monde ?
Mais, peut-on avoir l’audace de parler de joie dans le contexte que nous connaissons actuellement ? Oui, car la joie véritable ne vient pas de nous : nous l’accueillons de Dieu, elle est un fruit de l’Esprit dans nos vies. Elle naît de cette assurance que Dieu est là, avec nous, au cœur de nos épreuves, car nous ne pouvons pas tomber plus bas que dans la main de Dieu… Notre propre joie est participation à sa joie, à la joie du Christ ressuscité qui nous encourage à espérer, à passer de la mort à la Vie, à sortir de nous-mêmes pour aller à la rencontre des autres. Notre joie fait la joie de Dieu et sa joie devient notre joie.
N’ayons donc pas peur d’entrer dans le mouvement de la joie pour emprunter avec courage ce chemin quadragésimal : nous pourrons alors, pendant la Nuit Pascale, laisser éclater notre joie de croire que Jésus nous précède toujours et partout !
Saint et joyeux Carême !
*Règle de saint Benoît, Chapitre sur le carême
Une moniale du couvent de la Maigrauge