SI ON REGARDE L’ENTRÉE DU CHRIST à Jérusalem le jour de Rameaux avec un regard humain, on pourrait citer la maxime romaine : « Il n’y a pas loin du Capitole à la Roche Tarpéienne ». Un jour Jésus est accueilli et acclamé par la foule comme un grand sauveur, fils de David, et quelques jours après, il est décrié par cette même foule et condamné à mort comme un criminel par les autorités.
Pourtant, les évangélistes prennent bien soin de nous faire remarquer que Jésus entre à Jérusalem monté sur un petit âne en signe d’humilité, comme l’avait annoncé le prophète Isaïe. Les quelques kilomètres qui séparent Bethfagé, sur les pentes du Mont des Oliviers, jusqu’au Golgotha sont avant tout un chemin d’humilité et d’obéissance du serviteur de Dieu qu’est Jésus. C’est donc une invitation à regarder et à vivre les réalités humaines avec le regard de Dieu ; à ne pas nous laisser monter la tête par les succès mesurés avec les critères de ce monde, mais à porter notre regard vers les réalités d’en haut.
En ces temps où nous sommes touchés par une terrible pandémie, nous sommes d’autant plus appelés à l’humilité et à reconnaître notre fragilité humaine. Que la méditation de la Passion du Christ et sa Résurrection nous conduisent à voir dans chaque souffrance qui nous touche la présence du Seigneur qui nous accompagne dans les épreuves de notre vie, et à nous engager dans le combat contre la souffrance par une solidarité encore plus grande envers les plus vulnérables.
Bravo à toutes celles et tous ceux qui font de cette épreuve l’occasion d’une solidarité encore plus grande avec les personnes qui sont touchées par le malheur.
Abbé Paulino Gonzalez

Ordonné prêtre il y a 25 ans pour notre diocèse, Paulino Gonzalez est vicaire dans l’unité pastorale Saint-Joseph depuis le 1er janvier 2020, répondant de la paroisse Sainte-Thérèse-de-Lisieux ainsi que de la communauté hispanophone de Fribourg.