Nous vivons une période particulière. Nous savons que, poussés par l’Esprit, nous allons bientôt pouvoir nous rassembler sans crainte et annoncer le Christ ressuscité. Mais pour le moment, la joie n’est pas totale et en attendant, la crainte nous retient entre quatre murs.
Que les choses soient claires : je parlais bien entendu de notre période liturgique située entre l’Ascension et la Pentecôte ! Je parlais de cette période de confinement durant laquelle les disciples, orphelins, se retrouvaient entre eux par peur de la persécution ! L’Évangile de ce jour nous le rappelle : Jésus n’est plus physiquement dans ce monde car il a rejoint son Père. Il revient aux disciples d’annoncer la Bonne nouvelle. Mais pas seuls : avec l’aide de l’Esprit.
Alors que cette année les privations de Carême se sont imposées à nous, que la Passion a été marquée par un dépouillement sans précédent et que Pâques nous a invités à lire dans notre entourage tous les signes de vie possible, la libération sociale totale s’approche. Aussi lentement que nécessaire. Le pire durant cette crise serait de croire que le Christ n’était pas présent car nous avons été privés d’Eucharistie. Toute situation de crise nous pousse à la créativité et à l’espérance. La messe sur internet, c’est peut-être moins bien, mais je me suis senti en communion plus profonde avec ces nombreuses populations confrontées à un désert liturgique par la force des choses. Elles se débrouillent aussi pour rendre le Christ présent au milieu d’elles. Et souvent sans internet. Pour elles, le confinement liturgique n’est pas près de se terminer !
Bernard Bovigny
Bernard Bovigny est marié, père de trois enfants, au service des paroisses de l’unité pastorale Saint-Joseph en tant qu’assistant pastoral.