Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie

Dimanche 7 mai 2023 | abbé Philippe Blanc

Jésus nous dit : je suis le Chemin. Dans sa première encyclique, saint Jean Paul II écrivait : Jésus-Christ est la route principale de l’Église. Lui-même est notre route vers ‘la maison du Père’, et il est aussi la route pour tout homme (Redemptor hominis, n° 13).

Nous connaissons donc le chemin et la route… mais ce n’est pas suffisant ! Encore nous faut-il accepter de marcher, de nous laisser rejoindre par Celui qui a soif de vivre avec nous une vraie rencontre. Notre vocation de pèlerin ne s’est pas terminée avec la joie pascale ! Comme les femmes venues au tombeau, comme les apôtres, nous avons chaque jour la mission de prendre les routes de notre humanité et d’annoncer la Bonne Nouvelle : le Christ est ressuscité, nous en sommes les témoins !

Dans son dernier livre, Le défi de Jérusalem, Éric-Emmanuel Schmitt écrit : On ne devient pas chrétien parce qu’on a élucidé le mystère du christianisme, on devient chrétien parce que l’on palpe ce mystère, qu’on le fréquente, qu’on s’en inspire et que, de son contact, on sort modifié. Si la foi chrétienne demande au départ une intelligence persévérante – lire les Évangiles, les comparer, les interroger, les compléter – elle la dépasse pour se muer en adhésion (p. 212).

En ce temps pascal, nous « palpons » d’une façon toute particulière le mystère du Christ vainqueur et maître de la vie. Nous fréquentons la présence du Ressuscité qui nous libère de nos peurs et réveille en nous une vraie joie de vivre. Nous nous inspirons de sa parole qui est vérité et vie, avec le souci de lui donner une actualité dans ce que nous sommes et chacune de nos actions. Nous entretenons le contact avec Celui qui nous appelle par le beau nom que nous avons reçu au jour de notre baptême. Tout notre être est comme transformé, et progressivement transfiguré, pour que l’on puisse dire de nous : voyez comme ils aiment.

Comme l’écrit le Pape François dans la Postface de ce même livre : Le chrétien ne convertit personne, il témoigne plutôt du fait que Dieu lui a tendu la main, l’a sauvé de l’abîme de ses péchés et lui a témoigné une infinie miséricorde. Telle est la vocation du chrétien : être le témoin d’un salut qui l’a atteint (p. 217).

Alors, dans la joie et dans une adhésion renouvelée et entretenue au Christ, notre Sauveur, témoignons qu’il est pour nous et pour notre monde le Chemin, la Vérité et la Vie.