LE TEMPS DE L’AVENT n’est-il pas par excellence le temps de l’attente, une attente nourrie par l’Espérance ? La fin du psaume 26 nous le rappelle :
« J’en suis sûr, je verrai les bontés du Seigneur sur la terre des vivants.
Espère le Seigneur, sois fort et prends courage,espère le Seigneur ».
J’ai toujours pensé que l’attente est importante dans la vie, surtout dans le cas d’un manque existentiel. Mon premier souvenir d’enfance remonte à l’âge de deux ans. Je me vois assise, à tel endroit, sur le banc d’une salle d’attente de la gare, attendant ma maman absente depuis une année pour soigner sa tuberculose. Une maman, voilà bien un don reçu du Seigneur ! Et combien d’autres dons dans notre vie, à côté des épreuves et souffrances du temps présent !
« Voici le temps du long désir
Hymne des Matines de l’Avent
Où l’homme apprend son indigence,
Chemin creusé pour accueillir
celui qui vient combler les pauvres».
Dieu entend le cri des pauvres. Il y répond toujours, à son heure, selon son plan d’amour. Tous, nous attendons, selon la promesse du Prophète Isaïe : « Des cieux nouveaux, une terre nouvelle où résidera la justice et la paix ». Mais chacun a sa part de responsabilité dans ce monde à reconstruire, pour une vie plus fraternelle.
« La prière », nous dit le Pape François, « est bien nécessaire, elle est comme l’oxygène dans la vie, elle nous donne d’avancer, avec persévérance. Celui qui prie n’est jamais seul. Il prie le Père au nom de Jésus. Cela est l’œuvre de l’Esprit ; la prière jaillit alors d’un cœur qui espère tout de Dieu ». (Audience du 11 novembre)
Qui exaucera enfin ce désir du cœur ? N’est-ce pas Jésus, le Sauveur, l’Emmanuel qui renaît, à chaque fête de Noël, dans les cœurs pauvres et ouverts, pour y répandre sa lumière et sa paix !
« Soyez dans la joie du Seigneur, soyez dans la joie, le Seigneur est proche » (Ph. 4, 4) .
Sœur Marie-Gabrielle, capucine de Montorge
Le monastère de Montorge est situé sur le chemin de Lorette. Il fait face à la ville de Fribourg sur un escarpement de la Sarine qui relie le quartier de la Neuveville à la porte de Bourguillon. Les moniales de Montorge vivent une vie de prière et d’écoute de la Parole de Dieu, principalement les psaumes, les temps de méditation personnelle et l’Eucharistie quotidienne. Les moniales de Montorge travaillent aussi de leurs mains : la confection des hosties, des vêtements liturgiques, le jardin, la cuisine, l’entretien de la maison, le soin de nos sœurs aînées…