Dimanche 18 décembre 2022 | abbé Philippe Blanc
Sois sans crainte, Zacharie…
Lc 1,13; Lc 1,30; Mt 1,20
Sois sans crainte, Marie…
Joseph, fils de David, ne crains pas…
L’ANNONCE DE LA BONNE NOUVELLE est parfois déroutante, au point de bouleverser nos réflexions et nos projets. Et nous n’aimons pas ça ! Bien souvent, dans notre façon de vivre, nous avons tout calculé, prévu, programmé… et tout devrait donc se passer comme nous l’avons organisé. Mais voilà que parfois, l’inattendu vient nous surprendre. Zacharie, Marie et Joseph en ont fait eux aussi l’expérience.
Mais comment cela va-t-il se faire ? (Lc 1,34) et comment vais-je savoir que cela arrivera ? (Lc 1,18). Les questions de Marie et de Zacharie, sont bien souvent les nôtres aussi. Lorsque nous les reprenons à notre compte, elles sont le signe que nous nous regardons davantage nous-mêmes et que nous risquons d’oublier le regard de Dieu sur nous, et l’appel qu’il nous adresse. Zacharie se perd un peu dans ses objections très humaines… au point de devenir muet, comme pour éviter de chercher de bonnes excuses. Marie questionne en faisant confiance… et devient la mère du Verbe, la Parole faite chair, bonne nouvelle… et grande joie pour tout le peuple (Lc 2,10).
Avec le temps de l’Avent, nous avons été invités à nous préparer à acquérir un nouveau regard : le regard des veilleurs (1er dim.), le regard des enfants nés dans l’Esprit Saint et le feu(2ème dim.), le regard qui se réjouit des œuvres de l’amour et qui sait reconnaître Celui qui est là, présent (3ème dim.), le regard de Joseph qui se réveille et accomplit sa mission (4ème dim.). Continuons notre marche jusqu’à Bethléem et là, avant même de regarder, laissons-nous regarder par l’Enfant qui fera resplendir sur nous la splendeur de son visage.
Puis, comme les bergers de ces temps nouveaux, nous entendrons : Ne craignez pas… (Lc 2,10).